Melissa Chemam,

Toute la culture

« ( …) La mise en scène de Marie Ballet donne une grande place aux personnages secondaires : la secrétaire d’Idalie notamment, Taos, femme célibataire et en quête de l’amour dans les lignes imprimées de petites annonces des magazines, et la mère de benjamin, Marie, maman poule et belle-mère envahissante s’il en est… Les options de mise en scène orchestrent ainsi un ballet de vitalité autour du texte, très fort, de Koffi Kwahulé, dramaturge joue dans le monde entier, également romancier et lauréat du Prix Edouard Glissant en 2013. Dans la salle presque nue du Théâtre de l’Opprimé, les scènes s’enchaînent et parfois se superposent, aidées par un simple iPod qui diffuse notamment à intervalles réguliers des extraits de la Symphonie N°3 du musicien polonais Henrik Gorecki, tels des rappels des tragédies passées et une annonce des drames à venir. Des bouquets de fleurs servent de fil rouge entre les scènes, comme autant de demandes de pardon un peu trop faciles. Et la métaphore de la lumière comme force d’amour ou excès de puissance est dans toutes les voix… Le tout se situe essentiellement la maison d’Idalie et Benjamin, leur bureau, et la boutique du fleuriste Nicolas. Puis l’emplacement central devient rapidement la baignoire, lieu du délassement, du plaisir, mais aussi de l’intimité plus ou moins heureuse… plus ou moins oppressante. (…) »

30 novembre 2015