Jean-Pierre Thibaudat,

Libération

« (…) La jeune compagnie Air de lune, formée d’acteurs sortis de l'(excellente) école Claude Mathieu, s’empare du prologue et de l’acte III de l’Opérette imaginaire pour bricoler un spectacle foldingue. C’est la seconde merveille. La compagnie creuse à loisir son créneau qui entend glorifier les noces de la musique et du théâtre, ce qui ne saurait déplaire à ce fortiche en rythme qu’est Novarina. Marie Ballet, côté acteurs, Jean Bellorini, côté musique, cosignent la mise en scène. (…) L’énergie et l’invention emportent tout. Rien n’est plus casse-cou que de monter du Novarina, théâtre où la langue est en constante éruption et où les personnages qui n’en sont pas transforment la psychologie en croquettes pour chat. Mais rien n’est plus jouissif quand les acteurs dansent le texte avec leur gorge et leurs mollets. C’est le cas. Comme dit le Valet de carreau : « Faites entrer la parole. » »

 

(26 janvier 2006)