Gilles Costaz,

Webthéâtre

« Avec Marie Ballet, c’est l’adéquation parfaite. Sans moyens, sans décor (juste une baignoire et une couronne de fleurs lumineuses sont baladées sur une scène nue), le ton est trouvé, c’est-à-dire le changement de tons, cette ironie qui se déploie autant par la noirceur que par la fantaisie, cette liberté qui donne à des moments hétéroclites leur clarté et leur unité. Marion Amiaud, dans le rôle de Nema, femme contrainte et contrite, est bouleversante. Jean-Christophe Folly et Matthieu Fayette traduisent chacun à leur façon, très juste, l’ambiguïté de leur personnage à la si dangereuse gaîté. Ombeline de la Teyssonnière et Aurélie Cohen cultivent avec finesse la part du secret tandis qu’Emmanuelle Ramu règne dans l’explosion d’une vanité comique. L’entière horreur du monde dans la pleine beauté du théâtre. »

3 décembre 2015