13 Sep Elisabeth Naud, Théâtre du blog
« Dans un espace nu et sombre avec en fond de scène, quelques barres métalliques; à jardin un échafaudage, des ailes d’ange en plumes blanches et, à cour, un orchestre: micros, guitares électriques. Au centre, un trapèze. Vaste et froid, un peu comme un terrain vague, l’endroit semble comme en attente d’un événement, histoire de chasser l’ennui, la solitude… avec un peu de vie, pour ici présents à Berlin, la trapéziste Marion et le musicien, mais aussi plus inattendus pour deux anges Cassiel et Damiel. Invisibles, ils scrutent la grande ville et errent parmi les humains. Damiel tombe amoureux de la trapéziste et cela va bouleverser son destin… Il décide de renoncer à l’immortalité pour vivre comme un homme avec ses joies et ses peines et goûter ainsi aux plaisirs terrestres.
Les personnages de ce conte fantastique et philosophique s’interrogent : comment vivre autrement et refuser l’aliénation… Comment écrire sa propre histoire et rechercher la liberté d’être au monde. Et comment s’ancrer dans le réel, en laissant libre cour au dionysiaque; pour Marion, la trapéziste, comme pour le musicien, et aussi, plus surprenant, pour les anges. Il y a dans cette fiction poétique, une belle dramaturgie, avec des images inoubliables et un rythme solide. »
(31 janvier 2019)